L’impératrice des roses, Bernadette Pécassou-Camebrac

• De quoi ça parle

Fin du siècle dernier, entre Paris et les Pyrénées. Alba est une enfant sans père qui mène une vie de misère. Elle vit seule avec sa mère, Louise, dans une mansarde parisienne, au fond d’une ruelle sombre et poisseuse. Depuis toujours, Alba ne jure que par le dessin et la peinture. Un jour, elle fait la connaissance de Madeleine Lemaire, célèbre peintre. cette dernière s’est faite connaître grâce à ses peintures de roses. Elle décide d’ouvrir une université pour apprendre aux jeunes filles à peindre. Alba fait partie de ses élèves, elle est même une des plus douées. Mais au fil du temps, ce qui était une passion devient une perte de temps pour la jeune fille, qui veut à tout prix travailler pour que sa mère et elle ne vivent plus dans le besoin. Grâce à sa voisine Vivette, Alba comprend qu’elle peut faire d’une pierre deux coups en vendant des éventails sur lesquels elle a peint des roses, son élément de prédilection. Très vite, ces éventails connaissent un succès fulgurant. Mais elle se dit que pour gagner davantage d’argent et quitter leur mansarde, elle doit peindre autre chose que des fleurs et s’inscrit alors au cours de Rodolphe Julian, avec Marie B, son amie, pour apprendre à peindre des scènes qui attirent les collectionneurs. Elle ne prend aucun goût à ce genre de peinture mais se trouve tout de même au Salon, le seul moyen de se faire connaître en tant que peintre… Bien évidemment, l’amour est de la partie, avec Frédéric, jeune joueur.

• Ce que j’en pense

Bien que le résumé m’ait attirée, j’eue bien du mal à entrer dans l’histoire de la jeune Alba. J’ai d’ailleurs mis un temps fou à lire la première moitié de ce roman mais j’ai dévoré la fin en moins de temps qu’il ne me faut pour l’écrire. Je pensais que les romans historiques n’étaient pas super intéressants, qu’ils étaient réservés aux connaisseurs mais finalement, et pour mon plus grand bonheur je me suis trompé et ce livre est destiné à chacun.

J’ai beaucoup aimé la description de l’auteur de la vie d’Alba. Elle la montre comme étant une jeune fille naïve qui ne connaît rien à la vie mais elle la fait évoluer devant nos yeux, entre son voyage aux Pyrénées, Frédéric, Marie B, la maladie et la mort, la difficulté qu’avaient les femmes à s’imposer dans ce monde hostile et  essentiellement masculin. Elle apprend sur le tas, comme nous le disons familièrement, et malgré ce que l’on pourrait croire, elle s’en sort plutôt bien. Elle se révèle être une fille forte et surtout prête à tout pour sa peinture. Plus que tout, elle rêve de sortir sa mère de cette misère, de ces corsets à réparer, de cette vie qu’elles n’ont pas désiré mais pourtant elles n’osent pas imaginer qu’il en existe une autre qui leur est destinée.

Il me semble que la représentation de la vie de l’époque est faite à merveille et l’auteur nous en apprend toujours plus sur ce temps où les femmes n’avaient que peu de droit. Ici, Alba représente une sorte de révolution féminine, face à l’homme mais en même temps, elle reste soumise à l’amour et aux malheurs de la vie.

Très belle oeuvre, retraçant le combat d’une jeune fille pour son art. Tout le monde peut le lire, et je vous le recommande fortement.

La louve blanche, Theresa Révay

Ma mère et ma tante m’avaient fait l’éloge de ce bouquin. Il était, je cite, vraiment très bien écrit, l’histoire très prenante, bref c’est un livre passionnant. Je me suis donc laissé tenter. Il est vrai que la couverture et le résumé m’avait intriguée, bien que la 1ère m’inspirait plutôt l’histoire d’une danseuse que d’une mannequin. Mais passons. Je me suis donc plongé dans la lecture de ce livre de 589 pages (tout de même) en pensant le lire en quelques jours tout au plus, puisqu’il était censé être passionnant. Et bien, j’y ai consacré bien plus que quelques jours, figurez-vous.

• De quoi ça parle

Tout d’abord, l’histoire est assez complexe ; pas dans le sens difficile à comprendre, mais dans le sens où elle s’étend de 1917 à 1945, dans une grande partie de l’Europe. Au début donc, nous nous trouvons au cœur de la Russie, alors tourmentée par la révolution bolchévique. Xénia est une jeune adolescente qui vit dans une famille aisée à Saint Pétersbourg. Alors que son père meurt, elle décide de fuir son pays pour se réfugier dans un endroit plus calme qui les acceptera, elle et sa famille.  Ils trouvent donc refuge à Paris, où elle est vite remarquée par un styliste renommé. Elle débute alors une carrière de mannequin qui contraste fortement avec la vie qu’elle mène, sous les toits de la capitale française. Elle a perdu sa mère pendant l’exil et doit donc s’occuper de sa sœur et de son frère. Les relations deviennent compliquées au fur et à mesure que les jeunes gens grandissent. Un jour, alors que Xénia cherche partout sa sœur qui a fugué, elle rencontre un jeune photographe allemand, Max, sans savoir que cette rencontre va bouleverser toute sa vie. Ils entament alors une histoire aussi passionnelle que destructrice. Mais alors que l’Histoire s’accélèrent, Xénia et Max doivent faire des choix douloureux…

• Ce que j’en pense

Je dois dire qu’en refermant ce livre, je me suis sentie assez perplexe. Je ne savais trop comment réagir, ni si j’avais aimé lire ce livre ou non. Alors je vais établir une liste de ce que j’ai apprécié et ce que j’ai moins aimé, puisque je suis incapable de savoir si ce bouquin fait partie des livres qui vous prennent aux tripes sans que vous puissiez le lâcher avant la fin ; s’il fait partie de ces livres qu’on n’oublie pas.

• Ce que j’ai moins aimé :

♦ Surtout au début du livre, l’auteur emploie régulièrement un vocabulaire soutenu, ou inconnu. Ca ne m’a pas empêchée de comprendre l’histoire mais c’est assez dérangeant de croiser tous les trois mots un terme inconnu au bataillon.

♦ L’auteur décrit beaucoup. On a l’impression qu’elle parle, qu’elle raconte certaines scènes parce que son éditeur lui a demandé un livre de x pages mais que ces passages ne servent à rien. Il me semble que ce livre se serait bien passer de nombreux passages sans perdre sa valeur ni l’intérêt de l’histoire.

♦ Le fait que l’histoire se déroule sur de nombreuses années peut être quelque chose de très intéressant si c’est bien fait. Je ne me permettrais pas de critiquer ou de juger si l’auteur a fait ça correctement ou non. Forcément, une histoire étendue dans le temps implique de nombreuses ellipses et ces passages sous silence, plus ou moins longs, auraient peut-être pu apporter quelques chose au récit.

♦ Ca n’a rien à voir avec la construction du roman, mais plutôt avec mon côté romantique. Cette histoire entre Xénia et Max, je veux dire, ils compliquent tout alors que tout était si simple à la base… Ca a pu tomber dans la gnangnan, bien que ç’ait été rare, mais j’aurais préféré que ça avance plus vite entre eux, qu’ils ne gâchent pas tout à cause de non-dits. Bref, je ne vais pas tout vous raconter non plus !

♦ L’intrigue est un peu trop lente à mon goût.

♦ L’épaisseur du bouquin, bien qu’habituellement cela ne m’effraie pas.

♦ La fin m’a semblé plutôt décevante. Je m’attendais à complètement autre chose, une fin diamétralement opposée à celle proposée par l’auteur.

♦ Pas de chapitres.

• Ce que j’ai apprécié :

♦ Le fait que l’histoire s’étende dans le temps et dans l’espace.

♦ L’histoire entre Xénia et Max, malgré ce que j’ai dit plus haut.

♦ Le fait que l’auteur nous présente l’Histoire différemment de ce que l’on connait déjà, avec un autre œil que celui de nos manuels d’histoire. Ce point de vue m’a vraiment intéressée dans le sens où on apprend de nouvelles choses, et que ça nous fait ouvrir les yeux sur la véritable Histoire, sorite du contexte scolaire.

♦ L’intrigue est malgré tout très intéressante et bien écrite.

♦ On souhaiterait intervenir dans la vie des personnages, leur conseiller telle ou telle chose, leur interdire celle-ci, ou au contraire les obliger à faire celle-là. Et pour moi, c’est très important de se sentir impliquer dans le roman.

Maintenant, à vous de juger si cette histoire vaut le coup d’être lue !